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La FeBISP s'interroge: Après l'activation des demandeurs d'emploi, l'activation des parents ?
La FeBISP, la Fédération Bruxelloise des Organismes d'Insertion Socioprofessionnelle et d'Economie Sociale d'Insertion réagit aux propos tenus par Thierry Willemarck, le nouveau président du Beci lors de son interview du 18 octobre 2013 dans le journal L'écho. Pourquoi la FeBISP intervient lorsqu'il est question de décrochage scolaire et de stigmatisation d'une communauté ? Le chômage frappe particulièrement les personnes sans diplôme d'humanité supérieur : échec des écoliers, échec d'un système. Les organismes d'insertion socioprofessionnelle offrent des formations pour les chômeurs peu qualifiés, les Missions Locales les accompagnent durant leur recherche d'emploi et organismes d'économie sociale d'insertion leur fournissent des emplois au sein de leurs structures. Quasi toutes les personnes qui viennent chez les membres de la FeBISP ont été un jour des écoliers en échec scolaire.
L'absentéisme scolaire n'est pas la cause de l'échec scolaire, il en est la conséquence
Selon le nouveau président du Beci, pour combattre l'échec scolaire, il faut combattre l'absentéisme scolaire qui en est une des causes. Les études montrent que c'est le contraire qui se passe : l'absentéisme n'est pas la cause de l'échec scolaire mais bien sa conséquence. Plus précisément, l'une de ces conséquences ou des caractéristiques de l'abandon scolaire. Plus largement, le décrochage scolaire est un phénomène complexe lié à plusieurs facteurs : échecs répétés, transition difficile, mauvaise orientation, etc. (cfr les documents produits par le Conseil de l'Education et de la Formation ou par la Commission Consultative Formation Emploi Enseignement).
Retirer les allocations familiales sur base de l'absentéisme scolaire ne fera pas revenir les enfants à l'école
Selon Thierry Willemarck, supprimer les allocations familiales aux parents dont les enfants ne vont pas à l'école devrait les inciter à obliger leurs enfants à aller à l'école. Dire que les parents seront motivés à suivre la scolarité de leur enfant grâce à une prime pécuniaire, c'est croire que l'investissement des parents dans le suivi de la scolarité de leurs enfants reposerait sur une motivation pécuniaire. Il nous semble évident que les parents sont dans leur écrasante majorité soucieux de la scolarité de leurs enfants.
Punir les familles dont les enfants sont en échec scolaire, revient à leur signifier qu'elle n'assume pas bien leurs responsabilités, qu'ils sont de mauvais parents. Il y a en effet de mauvais parents : des parents maltraitants ou abusifs. Il s'agit de situations extrêmement graves qui sont gérées par des organismes compétents. Dans ces cas, la législation ne se contente pas de retirer les allocations familiales à ces parents, elle retire les enfants à leurs parents. Le fait que les enfants soient en échec scolaire et qu'ils ne vont pas suffisamment à l'école ne fait pas de ces parents des parents abusifs, maltraitants ou de mauvais parents.
Appauvrir les familles dont les enfants sont en difficulté scolaire ne les aidera pas
Les statistiques montrent que les enfants issus des classes favorisées de la population réussissent mieux à l'école que les autres. Le décrochage scolaire est plus important dans les milieux pauvres (statistiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles - enquête PISA). Supprimer les allocations familiales aux familles dont les enfants ne sont pas suffisamment présents à l'école touchera donc surtout les familles les plus pauvres. Penser que supprimer les allocations familiales aux familles dont les enfants ne vont pas à l'école va aider ces mêmes enfants est complètement faux !
Pour la FeBISP, les familles seraient au contraire en plus grande difficulté économique et sociale et auraient encore plus de mal à suivre leurs enfants. La FeBISP plaide donc pour une réforme de l'enseignement et un soutien auprès de ces enfants et de leurs familles (cfrr les avis du Conseil de l'éducation et de la formation, en particulier l'avis 104).
Stigmatiser une communauté... Pourquoi ?
Cette sanction envisagée par le nouveau président du Beci frapperait donc en priorité une catégorie économique et non pas une catégorie ethnique comme le suggère le représentant du Beci.
Pourquoi stigmatiser une communauté ? Pourquoi s'avancer sans aucune base scientifique ou statistique ? Ce qui est certain, c'est que les injustices socioéconomiques ont toujours pu grandir grâce à la mise en avant de catégories ethniques, raciales ou religieuses (voir par exemple les écrits d'Emmanuel Todd sur les USA) : moins de redistribution, moins de justice sociale, moins de protection sociale. Pour tous.
La FeBISP en tant que représentante de l'insertion socioprofessionnelle et de l'économie sociale d'insertion tient à dénoncer ces propos comme dangereux et stigmatisant.
Les fonctions critiques existent mais dans un contexte de chômage structurel
Pour le nouveau patron des patrons bruxellois, il faut améliorer l'enseignement puisqu'une des causes du chômage est la sous-qualification. Les fonctions critiques sont un argument régulièrement utilisé par une partie des partenaires sociaux : « il y a des emplois pour tous ceux qui veulent vraiment travailler. Dans ce cadre, l'assurance chômage est inutile et les grands patrons du secteur privé font leur part du travail : créer de l'emploi. »
La FeBISP tient à rappeler que les causes de ces fonctions critiques ne reposent pas uniquement sur le manque de qualification. Au contraire, des conditions de travail trop pénibles et des salaires trop faibles sont parmi les principales raisons de ces « pénuries » de main-d'œuvre (voir les fonctions critiques publiées par Actiris).
Quelques faits :
- Le chômage structurel n'est ni une opinion, ni une vue de l'esprit. Le chômage structurel est un fait objectif quantifiable. A Bruxelles, il est chiffré dans les environs des 20%.
- En 2012, un article dans la presse a mis en avant qu'Actiris ne recevait que 3.000 offres d'emploi par an... pour plus de 100.000 chômeurs.
- Lors du Job Contact du 16 octobre 2013 organisé par Actiris et le VDAB, 7.000 demandeurs d'emploi se sont présentés pour 500 offres d'emplois.
Moins d'Etat mais plus d'intrusion
Les attaques contre la sécurité sociale reposent souvent sur deux arguments : moins d'Etat permet plus de liberté individuelle ; moins d'Etat signifie moins d'impôts et moins de dépenses.
Ces arguments ont été mis en avant pour défendre la récente accélération de la dégressivité des allocations de chômage dans le temps. Cependant, comme dans le cas de la réforme de l'assurance chômage, ce « moins d'Etat » se paie par une intrusion de plus en plus grande de ce même Etat dans la vie privée des gens... et surtout vis-à-vis des catégories socioéconomiques les plus pauvres. Cet argument n'a pas été repris cette fois-ci, mais il est bien présent de manière générale dans les politiques qui guident les réformes de l'Etat.
Les secteurs de l'insertion socioprofessionnelle et d'économie sociale d'insertion que représente la FeBISP sont quotidiennement confrontés aux effets néfastes des politiques de contrôle et de sanction. La politique d'activation et de contrôle des chômeurs ne permet pas aux plus pauvres d'entres-eux de trouver de l'emploi (cfr les études de l'Institut de Recherches Economiques et Sociales de l'Université Catholique de Louvain) et au contraire, ce sont les chômeurs les moins qualifiés et les plus en difficulté qui sont sanctionnés (cfr les études publiées par la revue interdisciplinaire d'étude juridique de l'Université Saint-Louis). Après la preuve de recherche d'emploi, à quand la preuve que les parents ont bien conduit leur enfant à l'école ?
Contre une redistribution des richesses
Ces propos montrent une nouvelle fois la forte volonté de certains de détricoter les acquis sociaux obtenus pour une immense majorité de la population. Les allocations familiales sont un droit pour toutes les familles : ce principe d'universalité ne doit pas être remis en cause. Elles doivent rester dans la logique de la sécurité sociale qui plus que jamais doit être défendue. Une réforme de l'enseignement est nécessaire. Elle doit se faire en concertation avec tous les acteurs concernés et une attention particulière doit être portée sur l'échec scolaire. Former la population n'est pas suffisant pour lutter contre le chômage : les études montrent que les chômeurs sont de plus en plus formés (voir les études menées au sein de l'Institut de gestion de l'environnement et d'aménagement du territoire de l'ULB). Il faut créer des emplois sans pour autant restreindre les acquis sociaux de la population.
Ces attaques contre la sécurité sociale ou plus fondamentalement contre une redistribution des richesses se suivent et se ressemblent :
- Il ne s'agit jamais d'une attaque frontale contre la sécurité sociale.
- Il ne s'agit jamais d'une attaque directe contre la redistribution.
- Il ne s'agit jamais d'une attaque contre les pauvres ou contre la classe moyenne : ces mots ont disparu du vocabulaire.
- Il est toujours question de stigmatiser une communauté.
- Il est toujours question de responsabiliser les gens.
- Il est toujours question de bonnes intentions.
Pour la FeBISP, il est temps de réfuter les soi-disant solutions et de défendre nos acquis sociaux : notre protection sociale et notre instruction publique. Il grand temps d'en obtenir d'avantage.
Contact presse : Alice Berger - Attachée Communication et Relations Publiques : 02 537 72 04 ou berger@febisp.be
La FeBISP dénonce la logique quantitative du nouvel accord de coopération entre le Fédéral et les Entitées Fédérées et le manque de moyens destinés à la Région de Bruxelles-Capitale
Le Gouvernement régional bruxellois a approuvé en première lecture, fin du mois de juin 2013, le projet d'Accord de coopération entre l'Etat fédéral, les Régions et les Communautés relatif à l'accompagnement et au suivi actifs des chômeurs. Les mesures fédérales prises en décembre 2011 et le contenu du nouvel Accord qui en découle inquiètent fortement la FeBISP (Fédération des organismes d'Insertion Socioprofessionnelle et d'Economie Sociale d'Insertion). Pour la fédération, ces nouvelles mesures, prises dans une logique quantitative ne feront qu'augmenter l'effet "carrousel" et l'effet excluant de l'activation, en tout cas pour les publics les moins qualifiés. Par ailleurs, elle craint que l'élargissement du panel de chômeurs "activables" sans un renforcement de l'accompagnement, via entre autres des moyens financiers, aura pour principale conséquence l'augmentation du nombre de personnes "sanctionnables" et donc sanctionnées.
Elargissement du panel de chômeurs activables et suppression des contrats ONEM
D'une manière générale, les associations membres de la FeBISP observent que l'augmentation et l'intensification des mesures d'activation et de contrôle ne se font pas vraiment dans l'intérêt des demandeurs d'emploi, notamment des plus fragilisés, qui constituent la majorité de leur public. Ces nouvelles mesures, prises dans une logique quantitative ne feront qu'augmenter l'effet "carrousel" et l'effet excluant de l'activation, en tout cas pour les publics les moins qualifiés. Par ailleurs, si la suppression des contrats ONEM est une revendication que la Fédération portait depuis de longues années, la FeBISP craint que l'élargissement du panel de chômeurs activables sans un renforcement de l'accompagnement, via entre autres des moyens financiers, aura pour principale conséquence l'augmentation du nombre de personnes "sanctionnables" et donc sanctionnées.
Une opportunité ratée de développer un accompagnement de qualité
Comme cela a été relevé dans l'avis du Conseil Economique et Sociale de la Région de Bruxelles-Capitale, pour la FeBISP, cet accord devrait constituer une réelle opportunité de mieux développer un accompagnement de qualité. Pour la FeBISP, un accompagnement de qualité implique :
- des moyens conséquents, à la fois pour les opérateurs publics de l'emploi et de la formation,mais aussi pour les partenaires de ces organismes qui sont en première ligne pour le suivi des demandeurs d'emploi les moins qualifiés. Quand on sait qu'ACTIRIS a évalué à quatre millions d'euros ses besoins budgétaires pour répondre à ce nouvel Accord et que la Région de Bruxelles-Capitale avait conditionné la négociation de l'Accord à l'obtention de moyens budgétaires supplémentaires. Il est interpellant de constater que le Gouvernement a accepté l'Accord en première lecture alors que le montant prévu pour Bruxelles Formation et ACTIRIS en 2014 s'élève à moins de 750.000 euros supplémentaires...
- de penser et d'élaborer, en concertation avec les opérateurs publics et associatifs, les modalités d'un véritable accompagnement de qualité. La FeBISP est bien obligée de constater que la concertation n'est pas encore au programme.
Enfin, sur le volet qualitatif, l'expérience de notre secteur depuis plus de 20 ans montre que seul un accompagnement de qualité sur base volontaire permet une véritable insertion à long terme des travailleurs sans emploi.
Les effets pervers de l'activation pour le secteur ISP
Le secteur de l'Insertion Socioprofessionnelle a vécu et vit au quotidien les effets pervers des politiques d'activation mises progressivement en place.
- Pour les associations, les contraintes de plus en plus fortes et sont non seulement en contradiction avec leur projet mais ne prennent également pas en compte la réalité des quartiers bruxellois où elles sont implantées.
- Pour les travailleurs des Missions Locales et des centres de formation ISP, les conditions de travail se dégradent. Une dégradation liée, entre autres, à l'afflux des demandeurs d'emploi activés. Un constat relevé lors de l'élaboration du Livre Blanc menée de concert par les travailleurs et directions des Missions Locales et soutenu par la FeBISP.
- Enfin, pour les travailleurs sans emploi peu qualifiés, il s'agit de faire face à une incompréhension et un stress permanent par rapport à des politiques qui sont à mille lieues de ce qu'ils vivent au quotidien. Une situation peu confortable que certains travailleurs sans emploi, réunis dans le Collectif CHOC (Chômeurs Occupés), ont exprimé à travers l'action menée le mercredi 17 juillet 2013.
Demande de concertation
Vu l'importance pour la Région de Bruxelles-Capitale, des modifications dans l'accompagnement et le suivi des demandeurs d'emploi, la FeBISP a demandé une rencontre avec Céline Frémault, la Ministre bruxelloise de l'Emploi pour faire part de ses remarques et propositions à ce sujet avant l'approbation définitive de ce projet d'Accord. La fédération est en attente de sa réponse.
Contact presse : Alice Berger - Attachée Communication et Relations Publiques : 02 537 72 04 ou berger@febisp.be
Fêter le travail...
Le 1er mai est la fête du travail. Journée où les projecteurs sont généralement tournés vers les syndicats... La FeBISP n'est pas un syndicat mais une fédération d'employeurs. La FeBISP est la Fédération bruxelloise des organismes d'insertion socioprofessionnelle et d'économie sociale d'insertion. Ses 66 membres forment les travailleurs sans emploi bruxellois infra-qualifiés et les accompagnent dans leur parcours vers l'emploi. L'essence même de leur travail est de les aider à décrocher ce travail qui fait tant défaut. A ce titre, la FeBISP a rédigé une carte blanche reprenant les revendications des membres de la FeBISP en matière d'emploi. Nous avons également réalisé un micro-trottoir dont la question centrale était : qu'est-ce qu'un emploi de qualité ?
Manifestation du 14 mars 2013: La FeBISP veut un avenir meilleur pour tous; y compris les travailleurs sans emploi infra-qualifiés.
En tant que Fédération Bruxelloise des organismes d'Insertion Socioprofessionnelle et d'Économie Sociale d'Insertion, la FeBISP s'est joint à la manifestation du 14 mars 2013 qui dénonçait les mesures d'austérité. En Belgique comme ailleurs, elles accablent les plus pauvres et les plus vulnérables dont fait partie le public des secteurs de l'insertion socioprofessionnelle. Le rôle des associations membres de la FeBISP étant de former et d'accompagner les travailleurs sans emploi infra-qualifiés pour leur permettre de rebondir professionnellement et de décrocher un emploi de qualité.
Un emploi pour tous
Dans une société où l'intégration se fait par le travail, si l'objectif réel est de permettre à tout le monde de décrocher un emploi, il faut permettre à ceux qui en ont besoin de déterminer leur projet professionnel, faire le bilan de leurs acquis, déterminer les compétences à acquérir et choisir la formation adéquate pour arriver à leur objectif professionnel. Tout cela demande du temps et de la sérénité ! Deux éléments mis à mal par les politiques menées actuellement en matière d'emploi.
Enlever la pression des travailleurs sans emploi
La FeBISP demande aux autorités européennes, belges et bruxelloises d'arrêter :
- de culpabiliser les travailleurs sans emploi en difficulté sur le marché de l'emploi ;
- de faire des économies sur le dos de ces mêmes travailleurs sans emploi.
Une politique de l'emploi cohérente avec des moyens à la hauteur de ses ambitions
La fédération demande des mesures créatrices d'emploi couplées à des politiques d'amélioration de la mobilité ou d'accès aux équipements sociaux pour favoriser la mise à l'emploi.
Elle invite également les politiques à injecter plus de moyens dans l'accompagnement et les formations, car les places manquent et les demandes sont nombreuses ! A Bruxelles comme en Belgique et dans le reste de l'Europe, l'austérité doit cesser ! Ce n'est pas de concurrence exacerbée dont l'Europe a besoin, mais de solidarité et des politiques socioéconomiques qui prennent réellement en compte l'intérêt général !
Vous désirez plus d'infos sur les revendications de la FeBISP, contactez Alice Berger, attachée communication et relations publiques au 02 537 72 04 ou via berger@febisp.be
Les Missions Locales de Bruxelles s'invitent ce jeudi 17 janvier chez Benoît Cerexhe pour lui remettre leur Livre Blanc
Les Missions Locales de Bruxelles, avec la FeBISP, se sont invitées le jeudi 17 janvier chez Benoît Cerexhe, Ministre bruxellois de l'Emploi « sortant », pour lui remettre leur Livre Blanc. Après quatre longues années de discussions, pas toujours faciles, le dernier arrêté d'exécution de l'Ordonnance Missions Locales devrait sortir au mois de mars prochain : les Missions Locales seront enfin fixées sur les montants qui leur seront octroyés. Pour peser autant que possible sur cette dernière ligne droite de concertation, les travailleurs et les directions des Missions Locales avec la FeBISP ont rédigé ensemble un livre blanc qui reflète leur analyse, leurs objectifs et leurs revendications.
L'emploi est une priorité régionale, fédérale et même européenne
Ensemble, les neuf Missions Locales accueillent près de 20.000 demandeurs d'emploi peu qualifiés par an, celles et ceux qui forment le noyau dur du chômage bruxellois. L'Ordonnance du 27 novembre 2008 pour les Missions Locales et les Locale WerkWinkels instaure un cadre de travail commun pour ces associations. A l'époque, elle n'a pas été suffisamment concertée, elle se révèle donc vide et dangereusement déconnectée de la réalité de terrain.
Le secteur, fort d'une expérience de terrain de plus de 20 ans, veut faire entendre ses positions
Les Missions Locales et la FeBISP se battent pour des emplois pour tous, de qualité, des horaires convenables, avec des salaires minimum plus élevés, dans des services utiles à la collectivité et qui offrent des opportunités aux demandeurs d'emploi bruxellois. Les dernières mesures de réduction-dégressivité des allocations de chômage vont à l'encontre de ce projet de société. Les Missions Locales demandent leur suppression et l'augmentation des allocations sociales actuelles.
Plus concrètement :
- Une séparation stricte entre les services qui contrôlent les demandeurs d'emploi et ceux qui les accompagnent : les Missions Locales ne participeront pas aux procédures de contrôles et de sanction des demandeurs d'emploi.
- Une reconnaissance de leur méthodologie : respecter la qualité et la nature sociale de leur travail. Pour ce faire, un conseiller doit accompagner au maximum 100 demandeurs d'emploi par an.
- Des politiques de l'emploi adaptées à la réalité bruxelloise, concertées avec les travailleurs du terrain et des financements adéquats.
Manifestation du 2 décembre 2011: La FeBISP a rejoint l'initiative syndicale
Les négociateurs ont enfin réussi à se mettre d'accord sur les grandes lignes des politiques à venir... Il convient de s'interroger sur le bien fondé du contenu de cet accord. Bien conscient que la crise touche l'ensemble de la planète, et que les économies sont indispensables, il nous semble important de rester vigilant et de ne pas accepter n'importe quoi... Cet accord posant à la fois des questions générales de société et particulières pour notre public, la FeBISP a décidé de collaborer à la rédaction d'une carte blanche avec d'autres associations et/ou fédérations.
Cette dernière cosignée par la Fédération des Centres de Service Social (FCSS), la CSC Bruxelles, Le Projet Lama, les maisons médicales, la FASS, la FGTB Bruxelles, la Ligue des Droits de l'Homme, ATTAC Wallonie Bruxelles, le Forum de Lutte contre la Pauvreté et la FeBISP a été envoyée à différents quotidiens de presse écrite, ce mardi 29 novembre 2011.
Le front commun syndical - FGTB, CSC et CGSLB organisait le vendredi 2 décembre 2011 une manifestation nationale pour crier leur mécontentement à propos de l'accord budgétaire conclu. En cohérence avec ce que nous dénonçons dans la carte blanche, la FeBISP a décidé de se joindre à l'appel du front commun syndical.
Carte blanche: la mission impossible des Missions Locales
La FeBISP, en tant que Fédération bruxelloises des organismes d'insertion socioprofessionnelle et d'économie sociale d'insertion, tient à attirer l'attention sur la réalité du travail de ses associations membres.
Et si on parlait de choses concrètes... et si on s'intéressait au travail des conseillers emploi qui tentent d'appliquer les politiques imposées d'en haut. Voici une carte blanche envoyée aux médias fin novembre 2011, concernant les Missions Locales. Alors que la FeBISP planche depuis deux ans sur un Arrêté d'application lié à l'Ordonnance Missions Locales de 2008, cette carte blanche explique en quelques lignes pourquoi leur mission est bien difficile, voire impossible...
L'ESI bruxelloise en proie à des problèmes de financement: il faut que la loi soit adaptée !
A la veille du passage en deuxième lecture d'un texte d'avant-projet d'Ordonnance, la Fédération bruxelloise des organismes d'Insertion socioprofessionnelle et d'économie sociale d'insertion (FeBISP) espère que ses objections seront intégrées dans le texte modifié et rappelle, en attendant, les demandes du secteur de l'Economie Sociale d'Insertion (ESI).
L'économie sociale d'insertion à Bruxelles, ce sont 88 entreprises agréées comme Initiatives Locales de Développement de l'Emploi (ILDE) et Entreprises d'Insertion (EI) qui permettent à 1.300 personnes peu qualifiées de (re)trouver un emploi et/ou d'acquérir une expérience professionnelle. La FeBISP regroupe en son sein la moitié des entreprises francophones agréées. Depuis maintenant 5 ans, chaque année, c'est pareil : les aides prévues par la Région bruxelloise arrivent en retard et elles sont inférieures aux montants prévus dans la loi. La nouvelle Ordonnance, qui passera bientôt en deuxième lecture au Gouvernement, réglera-t-elle ce problème ?
Segmenter les demandeurs d'emploi pour un meilleur suivi ou pour se débarrasser des "inemployables"?
La Fédération Bruxelloise des organismes d'Insertion socioprofessionnelle et d'économie sociale d'insertion (FeBISP) est inquiète et tient à attirer l'attention de l'opinion publique sur les récentes évolutions en matière de politique de mise à l'emploi.
L'« employabilité » est devenue une notion centrale des débats sur l'emploi, le travail, le chômage et la formation professionnelle. L'utilisation du terme est général et désigne les capacités individuelles à se maintenir dans un emploi ou à en trouver un. Mais il est d'abord réservé à certaines catégories de la population : les personnes handicapées et les chômeurs de longue durée. Derrière le mot 'employabilité', les pouvoirs publics tentent d'évaluer la distance que le demandeur d'emploi doit parcourir pour réintégrer le monde du travail. De là, ils cherchent à déterminer le type d'aide dont le demandeur d'emploi a besoin pour arriver à décrocher un emploi.
ETRE DEMANDEUR D'EMPLOI EN 2011...
Historiquement, les allocations de chômage constituaient pour un travailleur, une assurance contre le risque de perdre son emploi. Actuellement, le droit est devenu un droit à mériter. Désormais, pour bénéficier des allocations de chômage, le demandeur d'emploi doit, en effet, être considéré comme « demandeur d'emploi involontaire ». Ce qui implique qu'il ne peut pas refuser un emploi convenable, ni refuser une formation adéquate. Il doit bien sûr être disponible sur le marché de l'emploi, collaborer aux actions d'accompagnement et de formation... Bref, chaque chômeur doit fournir la preuve qu'il cherche ACTIVEMENT du travail. Et pour vérifier ses efforts, des entretiens individuels sont fixés en fonction de l'âge et de la durée de chômage avec un agent de l'ONEM (le facilitateur), spécialement recruté et formé pour mener ces entretiens. Si l'ONEM estime ses recherches insuffisantes, il lui impose un « contrat » que le chômeur DOIT impérativement respecter sous peine de sanction (limitée et temporaire), de réduction du montant ou de suspension du paiement des allocations ou encore d'exclusion. La contractualisation enlève à la protection sociale son caractère assurantiel.
Voici en clair ce que les pouvoirs publics ont appelé « l'activation du comportement de recherche d'emploi » traduit par la mise en place d'un plan d'action pour retrouver un emploi dans les meilleurs délais. L'objectif affirmé est, avant tout, de suivre activement le demandeur d'emploi et de le soutenir dans sa recherche d'emploi.
Quelle que soit l'appellation, la FeBISP constate que cette politique reste, malheureusement, fondée sur les principes d'obligations et de sanctions malgré les effets négatifs qu'elle engendre : exclusion des demandeurs d'emploi, engorgement du dispositif d'insertion socioprofessionnelle et inadéquation entre le public contraint et les méthodes de l'insertion socioprofessionnelle.
A l'instar d'autres associations, syndicats, travailleurs sociaux, responsables de CPAS, la FeBISP a dénoncé le fait que les premières victimes du plan d'activation sont les demandeurs d'emploi les plus « fragiles », les plus « démunis », ceux qui ont le plus de difficultés sociales.
SEGMENTATION DES DEMANDEURS D'EMPLOI
Pour répondre à ces préoccupations, le gouvernement sortant a donc émis des propositions. Il prévoit entre autre une procédure adaptée pour les chômeurs fragilisés où la procédure d'activation est suspendue pendant 18 mois. Les facilitateurs de l'ONEM ne convoqueront pas les chômeurs MMPP pendant cette période.
Dans cette proposition, les chômeurs fragilisés sont repris sous l'appellation, demandeurs d'emploi très éloignés du marché du travail qui pourront désormais être « classés » dans trois catégories :
- ceux qui ont des problèmes d'ordre MMPP (médical, mental, psychologique ou psychiatrique),
- ceux qui ont des « problèmes importants de socialisation »,
- et les « non-orientables ».
Dans ce projet, il s'agit donc d'une nouvelle segmentation des demandeurs d'emploi basée sur leur distance par rapport au marché du travail. Même si le Gouvernement fédéral est en affaires courantes et que les réflexions sur le sujet sont à l'arrêt, l'idée, elle, semble gagner du terrain...
En Wallonie
La presse s'est fait écho ces derniers jours des projets du Forem en la matière. Il travaille sur une segmentation des chômeurs... en quatre catégories dont la dernière aurait été baptisée celle des personnes « les plus éloignées de l'emploi », catégorie des chômeurs « rencontrant des problématiques MMPP et sociales ». Le Forem préparerait donc un « screening » pour déterminer si la personne fait partie de cette catégorie. Ces « irrécupérables » une fois identifiés, seraient dirigés vers les CPAS et les organismes d'insertion socioprofessionnelle.
A Bruxelles
A la Région bruxelloise, aussi, il y a une tendance à une certaine segmentation... Actiris a dans ses cartons un projet de « mesure de la distance du demandeur d'emploi par rapport au marché de l'emploi » et l'écho que nous avons de nos membres montre que les demandeurs d'emploi sont orientés vers les partenaires en fonction d'une forme de catégorisation.
Autre indice de cette tendance : l'avant-projet pour la refonte de l'ordonnance du 18 mars 2004, relative à l'agrément et au financement des ILDE et des EI, faisait apparaître la catégorie de « demandeurs d'emploi extrêmement éloignés du marché de l'emploi » définie comme « le travailleur du public cible, qui, par une accumulation de facteurs personnels et dus à son environnement, ne peut acquérir ou garder un emploi dans le circuit de travail régulier ni dans une entreprise de travail adapté, mais qui, bénéficiant d'un accompagnement social, est en mesure de fournir des prestations de travail à la mesure de ses possibilités ».
Notre fédération et d'autres acteurs de l'économie sociale n'ont pas manqué de dénoncer cette forme de stigmatisation supplémentaire des demandeurs d'emploi et nous espérons que cette optique sera retirée du texte définitif.
UN REEL ACCOMPAGNEMENT DES DEMANDEURS D'EMPLOI SANS STIGMATISATION ET SANS EXCLUSION
Pour la FeBISP, faire intervenir des facteurs aussi subjectifs pour caractériser les personnes est stigmatisant et contre-productif. Il conviendrait de ne pas créer de nouvelles catégories qui viendraient s'ajouter aux autres déjà nombreuses et instaurer une discrimination malsaine entre les personnes. En Wallonie, les CPAS et les organismes d'insertion ont déjà déclaré leur inquiétude face la stigmatisation des demandeurs d'emploi ainsi opérée, ainsi que la logique de « sous-traitance » du Forem. La FeBISP se joint à l'Interfédé, pour défendre une réelle politique d'accompagnement sans stigmatisation et sans exclusion.
Notre fédération ne voit pas d'inconvénient à instaurer un monitoring transparent à condition que les objectifs et les critères d'analyse soient définis dès le départ et en concertation avec le secteur de l'insertion socioprofessionnelle. Cependant, nous voyons avec beaucoup d'inquiétude l'apparition de la catégorie des demandeurs d'emploi « non-orientables ». Ces demandeurs d'emploi ne sont ni ceux atteints d'une pathologie ou d'un handicap reconnu, ni ceux fortement éloignés de l'emploi pour cause « sociale ».
Avec une expertise d'une trentaine d'années, l'insertion socioprofessionnelle est toujours restée prudente quant à la catégorisation des demandeurs d'emploi et a toujours refusé, avec force, de définir une catégorie de manière non objective et plaçant ces demandeurs d'emploi dans une voie sans issue.
L'idée de demandeurs d'emploi « non-orientables » transgresse cette délicate frontière. Cette notion est une dérive dangereuse qui spécule négativement sur le futur de ces personnes. De plus, la possibilité de les transférer vers un autre mécanisme de solidarité semble montrer une volonté de se débarrasser des demandeurs d'emploi les plus éloignés du travail et paraît leur nier le droit à l'accompagnement vers l'emploi.
A l'heure où certains mettent en cause les principes mêmes de la solidarité, il semble important pour la FeBISP de se battre aussi pour que le contenu de la sécurité sociale ne soit pas vidé de sa substance, ni dans son fondement, ni dans son application.
Les priorités politiques et les réalités du terrain: contradiction et parcours d'obstacles
La manifestation des secteurs de l'ISP et de l'ESI a mobilisé, le 14 décembre 2010, plus de 450 participants (chiffres donnés par la police elle-même) !
La délégation a été reçue par chacun des Cabinets visités, à savoir les Cabinets Kir, Cerexhe, Picqué et Doulkeridis.
Les secteurs de l'insertion socioprofessionnelle et de l'économie sociale d'insertion sont présentés comme les acteurs clés pour remettre les demandeurs d'emploi « éloignés du marché du travail » dans la course à l'emploi. C'est vrai et les gouvernements bruxellois et de la COCOF en font une priorité. Nous relevons le défi mais à une condition... Disposer du temps nécessaire pour les accompagner et limiter le temps passé à courir après l'argent promis par les pouvoirs subsidiants !
Sur le terrain, travailler dans ces secteurs relève du parcours d'obstacles qui met en péril le bon fonctionnement et la gestion des associations ainsi que les conditions de travail des opérateurs.
Nous dénonçons :
- des décisions d'octroi de financements trop tardives,
- les retards chroniques pour le versement des avances et des soldes de subventions,
- les contraintes de gestion administrative excessives (dossiers de demande et de justification multiples pour une même action, contraintes de justification des dépenses ingérables).
Concrètement, le temps de travail consacré à la gestion est exponentiel et « mange » le temps qui devrait être consacré aux actions elles-mêmes. Les cumuls des retards dans les subventions mettent les associations en réelles difficultés financières avec des conséquences très concrètes : obligation d'utiliser des lignes de crédit avec à la clé un surcoût important, retards de paiement de l'ONSS et du précompte professionnel, impossibilité de payer à temps les salaires et les fournisseurs etc.
Nous demandons :
1. la concrétisation d'un véritable dossier unique de demande et de justification (ISP) ;
2. la prise en compte par les pouvoirs subsidiants comme dépenses admissibles des frais liés aux lignes de crédit (actuellement plusieurs centaines de milliers d'euros sont "offerts" aux banques (ISP) ;
3. des décisions d'octroi de financement coordonnées faites sur base d'un calendrier clair et de critères transparents (ISP et ESI) ;
4. le versement des subventions suffisamment à temps (80% durant le premier trimestre concerné et les soldes au début du dernier trimestre de l'année suivante) (ISP et ESI);
5. des règles de justification de subventions claires et tenant compte des réalités de terrains (ISP et ESI).
Les avancées des dernières semaines, relatives aux liquidations des fonds FSE, n'ont pas suffit à rassurer les associations. Dès lors, la FeBISP a lancé un appel à la manifestation qui a mobilisé les deux secteurs en butte au même genre de difficultés.
Plus de 450 personnes étaient au rendez-vous le mardi 14 décembre 2010 sur la place Rogier, à Bruxelles !
Le cortège est passé par les cabinets des ministres Kir, Picqué, Doulkeridis et Cerexhe où une délégation a déposé à chacun les revendications des deux secteurs. Objectif : rappeler aux pouvoirs publics que s'ils veulent faire de l'emploi une priorité, ils doivent permettre aux professionnels des secteurs ISP ET ESI de se concentrer sur leur mission centrale via des conditions de financement et de gestion stables et prévisibles !
La FeBISP appelle à une réforme de la politique d'activation des chômeurs.
Il faut réformer la politique d'activation des chômeurs pour mettre en place une réelle politique d'accompagnement. C'est en substance la conclusion d'une note que la FeBISP a envoyé aux ministres de l'emploi !
Intitulée « Accompagnement et suivi actif des chômeurs : du parcours d'insertion au parcours d'obstacles », cette note présente les conséquences négatives de cette politique sur les demandeurs d'emploi d'une part et le travail de OISP d'autre part.
La politique d'activation, les acteurs de terrain en parlent
La FeBISP fédère de nombreux opérateurs d'insertion socioprofessionnelle (OISP) à Bruxelles (Missions Locales, centres de formation, ateliers de formation par le travail,...). Ses membres aident, chaque jour, les demandeurs d'emploi bruxellois peu qualifiés à trouver du travail via des actions d'orientation professionnelle, des formations et de l'accompagnement. En tant que professionnels de l'insertion socioprofessionnelle, ils sont confrontés quotidiennement aux problèmes engendrés par la politique d'activation des chômeurs. Une note détaillée, disponible dans son intégralité sur notre site, expose les répercussions négatives de cette politique sur les demandeurs d'emploi et sur le travail des OISP.
DES EXIGENCES INADAPTEES VOIRE CONTRE-PRODUCTIVES
Au moyen de plusieurs outils, au rang desquels figure le contrat d'activation, l'ONEm impose aux demandeurs d'emploi qu'il juge trop peu actifs de réaliser certaines démarches au risque de se voir privés d'allocations de chômage. Mais, de l'avis des membres de la FeBISP les exigences de l'ONEm sont souvent inadaptées et nuisent même parfois à l'insertion socioprofessionnelle des demandeurs d'emploi ! Obligations irréalistes, difficultés inconciliables d'organisation entre vie privée et vie professionnelle, mauvaise circulation de l'information... les dysfonctionnements qu'engendre cette politique sont nombreux. Entre autres exemples, citons le cas de Madame Lara C incapable de suivre les formations imposées par le facilitateur parce qu'elle ne trouve pas de places en crèches pour ses enfants ou encore de Monsieur Dominique P. obligé par son contrat d'activation de se renseigner pour une formation dans le domaine de la sécurité alors que n'ayant pas de casier judiciaire vierge, il n'y sera jamais accepté...
PAS ASSEZ DE MOYENS POUR GARANTIR UN ACCOMPAGNEMENT DE QUALITE
La politique d'activation a également entraîné une augmentation significative du nombre de demandeurs d'emploi qui se tournent vers les opérateurs d'insertion socioprofessionnelle. A titre d'exemple, le nombre de personnes inscrites auprès des Missions Locales a augmenté de 20 à 50% entre 2004 et 2007. Malheureusement, le subventionnement des opérateurs d'insertion socioprofessionnelle n'a pas augmenté dans la même proportion. Résultat, une situation dont sont victimes autant les demandeurs d'emploi que les OISP : délais d'attente trop longs pour les uns et surcharge de travail pour les autres. Mais surtout, le travail des professionnels de l'insertion tend à se modifier ! Il ne s'agit plus d'accompagner une personne dans un parcours d'insertion mais de l'aider à préserver son droit aux allocations de chômage en répondant aux exigences de l'ONEm.
PASSER D'UNE POLITIQUE D'AGITATION A UN REELLE POLITIQUE D'ACCOMPAGNEMENT !
La FeBISP appelle à une réforme de la politique d'activation selon quatre axes de travail :
- Séparer clairement les fonctions de contrôle et d'accompagnement des demandeurs d'emploi en supprimant, entre autre, le contrat d'activation de l'ONEm. Le rôle de l'ONEm est de vérifier que le demandeur d'emploi cherche du travail mais pas de déterminer quelles démarches il doit effectuer pour y arriver.
- Clarifier la complémentarité entre les Missions Locales et les antennes d'Actiris. Les agents des antennes d'Actiris doivent retrouver un rôle d'accompagnement et assurer eux-mêmes des actions d'aide à la recherche d'emploi.
- Accroître les capacités d'action des OISP pour garantir un accompagnement de qualité. Exiger des demandeurs d'emploi de suivre des formations ou autres actions ne fait qu'accroître les listes d'attente si le volume de ces actions reste inchangé.
- Accroître la création d'emplois durables et de qualité. L'activation des chômeurs n'a de sens que si il existe du travail en suffisance. Or, actuellement à Bruxelles, c'est loin d'être le cas.
Le détail des propositions se trouve dans la note du 17/03/2009
POUR EN SAVOIR PLUS...
N'hésitez pas à prendre contact avec nous au 02/537 72 04 ou par mail à l'adresse secretariat@febisp.be
Présentation du Mémorandum 2009 de la FeBISP
La FeBISP (Fédération bruxelloise qui rassemble 68 organismes d'insertion socioprofessionnelle et initiatives d'économie sociale d'insertion) présente son Memorandum pour les élections régionales 2009 à la presse le 21 avril à 11h00 dans ses bureaux : Galerie Ravenstein, 3 bte 4 à 1000 Bruxelles.
Avec un taux de chômage deux fois supérieur aux moyennes belges et européennes et plus de 21% de la population active sans travail, le défi de l'emploi dans la Région de Bruxelles - Capitale reste énorme... ! De plus, le chômage ne touche pas également tous les Bruxellois, que du contraire! Ce sont en écrasante majorité les personnes peu qualifiées qui sont sans emploi : 90% des demandeurs d'emploi bruxellois n'ont pas de diplôme de l'enseignement supérieur reconnu et deux tiers d'entre eux n'ont pas terminé leurs études secondaires.
Dans ce contexte, le soutien aux organismes d'insertion socioprofessionnelle (OISP) et aux initiatives d'économie sociale d'insertion (ILDE et EI) qui s'adressent spécifiquement à ce public doit continuer à être une priorité politique . Pourtant, même s' il faut reconnaitre que des avancées ont été réalisées lors de cette législature, les pouvoirs publics pourraient faire beaucoup plus! Comment? C'est tout l'enjeu de ce Memorandum qui, outre dresser un bilan détaillé de la législature, présente de nombreuses recommandations à l'attention des futurs élus.
Mais que pensent les candidats de ces recommandations? Quelles sont leurs intentions pour la prochaine législature en ce qui concerne le dispositif d'insertion socioprofessionnelle et l'économie sociale d'insertion ? En cette période électorale, ce sont "les questions" que tout le monde se pose! Pour y répondre, nous organisons une conférence-débat préélectorale le 13 mai de 12h00 à 14h00 afin de donner l'occasion à chaque formation politique démocratique francophone de s'exprimer par rapport aux principales revendications de la FeBISP.
Enfin, nous avons réalisé un résumé en 3 pages de ce Memorandum qui synthétise les revendications de la FeBISP et le bilan qu'elle dresse de cette législature.
L'intégralité du Memorandum ainsi que ce résumé sont disponibles en téléchargement ci-dessous: