SOMMAIRE DE L'INSERTION 93

Comme toujours le Magazine L'insertion vous propose des articles très variés sur l'actualité de nos secteurs. Le dossier de ce numéro est consacré à l'Ordonnance des Missions Locales. Cette Ordonnance, qui date de 2008, mais qui ne rentrera en application qu'en 2013, engendrera des changements significatifs pour ces acteurs clés du dispositif ISP bruxellois.numéro est un prolongement du précédent numéro dont le dossier était consacré à la régionalisation des « matières Emploi ». Dans ce numéro, le dossier fait la lumière sur les Contrats de Gestion des deux organismes d'intérêt public (OIP) qui sont compétents pour la mise en oeuvre des politiques d'emploi et de formation à Bruxelles, respectivement ACTIRIS et Bruxelles Formation. Nous avons saisi l'occasion de l'adoption du premier Contrat de Gestion de Bruxelles Formation pour rappeler ce que sont les OIP et la fonction de ces contrats qui les régissent. Nous nous attachons évidemment à l'analyse du Contrat de Gestion d'ACTIRIS qui se termine et de celui de Bruxelles Formation qui commence, en mettant le focus sur les aspects concernant plus particulièrement le secteur des organismes d'insertion socioprofessionnelle (OISP).

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Avant de vous en laisser découvrir le contenu, un petit mot pour les publics avec lesquels les associations, actives dans l'insertion, la formation et l'économie sociale, travaillent.

Pour eux aussi, cela peut être la rentrée : début ou poursuite de formation, début ou poursuite de processus d'accompagnement, début de contrat de travail au sein d'une ILDE ou d'une EI,poursuite ou démarrage d'un parcours qui doit permettre une véritable insertion professionnelle la plus durable possible. De par l'expérience de nos membres, de par les résultats en termes de « sorties positives »1, nous savons que pour la majorité d'entre eux, cela fonctionne. Et cela fonctionne d'autant mieux que cela s'enclenche et se poursuit sur base volontaire.

Mais pour nombre de personnes, cette rentrée n'est pas, ou pas encore, possible : les places disponibles sont toujours inférieures à la demande et les listes d'attente sont longues. Quand on sait l'importance que cela peut revêtir pour une personne, quand on sait toutes les difficultés qu'il faut affronter pour se mettre en capacité de commencer un projet, devoir attendre plusieurs semaines, voire parfois plusieurs mois, avant de le concrétiser est évidemment démotivant et le rend souvent impossible à faire quand enfin une place se libère.

Les politiques de formation et d'emploi sont une priorité des Gouvernements de la Région bruxelloise et de la COCOF. C'est bien. Les moyens sont en augmentation. C'est bien. Ils restent largement insuffisants au regard des besoins et des attentes. C'est moins bien. Ils restent largement insuffisants, plus particulièrement, pour les secteurs de l'ISP et de l'ESI. C'est regrettable au vu du potentiel des associations de ces secteurs pour assurer aux personnes les plus en difficulté une véritable place dans notre société...

Enfin, rappelons aussi, dans un contexte d'activation de plus en plus important, qu'il y a un manque structurel d'emplois accessibles aux DE, même après un parcours de qualifications significatif. Si les actions sur le terrain ont une réelle pertinence, individuellement, pour les personnes qui s'y inscrivent, le manque d'offres d'emploi en suffisance est un vrai problème. Tant qu'il ne sera pas résolu, il n'y aura pas de vraie solution pour le chômage à Bruxelles ...

Bonne rentrée,

Pierre Devleeshouwer
Directeur de la FeBISP asbl