Financement

Un financement structurel à 100% est nécessaire afin que les OISP offrent des services de qualité à la population.

Le cadre de partenariat des OISP les place dans une mission de service public délégué. Ils s'adressent aux populations les plus vulnérables et leurs offrent des services professionnels. Le financement des actions est évidemment un enjeux particulièrement important dans cette période d'austérité budgétaire et de politiques d'activation. Les OISP sont pluris-subventionnées: COCOF, Bruxelles Formation, Actiris, Fonds Social Européen, etc. L'harmonisation des politiques est donc fondamental.

Travail transversal

Le travail social est avant tout un travail transversal qui demande d'alimenter un réseau. Concrètement, lorsqu'une personne est coincée dans un logement insalubre, il est difficile pour elle de chercher un emploi, bien qu'elle soit suivie par une Mission Locale. Une personne endettée aura du mal à suivre assidûment une formation professionnelle, malgré sa motivation et sa détermination (endettement).  Il faut laisser le temps à ces personnes de reprendre pied et éviter de les exclure, ou plutôt d'agraver leur désaffiliation (voir les ouvrages de Robert Castel). Les travailleurs sociaux doivent pouvoir maintenir ce lien et faire appel à d'autres structures de soutien.

  • Financer un accompagnement global 
  • Garder une approche souple du travail social et ne pas le compartimenter en actions isolées
  • Pas de financement à l'acte

Fonctions transversales

Le travail opérationnel est la face visible de l'iceberg. Pour que celui-ci puisse s'effectué, de nombreuses fonctions et frais connexes doivent être assurées: secrétariat, gestion financière, GRH, locaux, matériel, etc. Le "front-office" repose sur un "back-office". Tous ces frais connexes et indispensables sont de moins en moins pris en compte par les pouvoirs publics. 

  • Assurer une équipe transversale : direction, finance, entretien, communication, IT, secrétariat, etc.
  • Garantir des frais de fonctionnement : locaux, matériel, etc.

Contrôle et évaluation

Le nouveau management public et l'évaluation du non-marchand amène la culture du résultat. Les subsides sont des deniers publics et appartiennent à la collectivité. Dans ce cadre, leur utilisation doit être soumise à un contrôle par les pouvoirs publics.

L'évaluation du travail social ne doit pas être confondue avec le contrôle et doit tenir compte de certaines spécificités. Les méthodes d'évaluation utilisées sont souvent issues du secteur privé dont la finalité est la production d'un objet ou d'un service traité comme tel. Pour faire court, l'évaluation permet de savoir si oui ou non ce produit correspond à ce qui avait été commandé. Si nous devons faire un parallèle, le social "produit" du lien entre les gens. L'objet de ces évaluations sont donc des personnes. Sous couvert d'évaluer des politiques publiques, ce sont, in fine, des citoyens, et souvent les plus fragiles, qui sont donc évalués.

  • Financer une prestation de service 
  • Financer une obligation de moyen (pas de financement au résultat)
  • Permettre un questionnement politique des résultats: échec de la personne, de la structure ou des politiques publiques ?

Travail de fond et financement structurel

Le chômage structurel est installé depuis plus de 30 ans en RBC. L'insertion socioprofessionnelle de populations fragilisées nécessite du temps. La formation professionnelle, l'accompagnement vers un emploi ou une formation, l'emploi formateur s'intègrent dans un parcours d'insertion. Le nouveau management public pousse le financement via des appels d'offres ou à projet. Un projet a une durée limitée qui ne correspond pas à l'évolution plus lente des populations. De plus, répondre à plusieurs appels à projets va à l'encontre de toute simplification administrative.

  • Financement structurel pour un accompagnement de qualité